HONG KONG

2012

"Il n’y a rien dans ce monde qui n’ait un moment décisif

— Henri Cartier-Bresson

Hong Kong,

est une île de contrastes, un lieu où le verre et l’acier tutoient les collines verdoyantes, où les gratte-ciel modernes s’élèvent au-dessus des ruelles anciennes, bruissantes de vie. Sur ses hauteurs, Victoria Peak domine la ville comme un vieux sage, offrant un spectacle grandiose : la baie scintille sous le soleil, tandis que les ferries tracent leur sillage blanc entre les tours élancées.

Mais pour toucher l’âme de l’île, il faut s’éloigner du centre, là où le tumulte s’apaise. Au sud-ouest, le port d’Aberdeen s’ouvre comme une fenêtre sur un Hong Kong plus ancien, plus intime. Ici, le temps semble hésiter entre passé et présent. Les jonques de pêche, autrefois innombrables, flottent encore entre les yachts et les immeubles modernes. Leurs coques de bois, patinées par le sel et le vent, racontent une histoire que seuls ceux qui prennent le temps d’observer peuvent entendre.

Le matin, les pêcheurs démêlent leurs filets sous le regard curieux des mouettes. L’odeur du poisson frais se mêle aux effluves de thé que l’on sert dans de petits restaurants flottants. Jadis, le Jumbo Kingdom illuminait la baie de ses lanternes rouges, mais aujourd’hui, ce sont d’autres bateaux qui perpétuent la tradition culinaire d’Aberdeen.

Assis sur le quai, on devine le murmure des vagues contre la coque des sampans. Le vent apporte des bribes de conversations, des rires d’enfants jouant sur la promenade. Ici, Hong Kong se révèle autrement : non plus comme une ville frénétique, mais comme un port où l’histoire flotte encore entre les eaux et le ciel.

Hong Kong

Aberdeen